dimanche 7 avril 2013

#036 // Exposition Temporaire au Musée du Louvre : De l'Allemagne, 1800-1939.


La nouvelle exposition temporaire du musée du Louvre à ouvert ses portes depuis quelques jours, et ce sont les artistes allemands qui sont à l'honneur, et plus particulièrement une partie de ceux couvrant un siècle et demi, de Friedrich à Beckmann.

Trois thèmes fragmentent cette exposition, avec en premier lieu Apollon/Dionysos, ou l'on retrouvera une vision allemande de la grèce antique, avec une peinture puisant très fortement ses codes dans l'art italien de la Renaissance, ou un oeil peu avisé pourra de loin, jurer voir une toile de Raphael. L'inspiration religieuse est également présente, avant de s'orienter vers une inspiration beaucoup plus chevaleresque et médiévale. Ainsi, chaque thème, est représenté à travers différents artistes, aux styles parfois bien différents, mais aux inspirations communes. Ces inspirations et le goût allemand au XIXème siècle pour le gothique, nous laissent clairement deviner la tendance romantique en plein essor à cette époque. Chaque thème traité est relativement bien expliqué en début de salle, pour des explications relatives aux oeuvres par contre, il faudra uniquement se tourner vers l'audioguide Nintendo 3DS, proposé pour l'exposition temporaire, dépourvu de la géolocalisation mais toujours aussi efficace.


Johann Friedrich Overbeck, La Vierge Marie et Elisabeth avec Jésus et Jean adolescent.

Le lien entre le contexte historique et artistique sera le fil conducteur de cette exposition, l'Allemagne connaissant à cette époque des difficultés dans l'unification de son système politique, ainsi que des cultures très différentes, elle trouvera une certaine unité dans le traitement de la nature, ce qui constitue d'ailleurs, le second thème dans le déroulement chronologique de l'exposition. Le genre du paysage, qui était encore peu estimé dans la hierarchie des genre, occupera une place importante dans l'art allemand du XIXème siècle, et majoritairement représentés par Friedrich dans cette exposition. Petite remarque, l'espace d'exposition est relativement grand, et malgré le monde et le nombre assez important d'oeuvres exposés, l'on se ne fait jamais marcher dessus, et c'est assez agréable.



Caspar David Friedrich, L'arbre aux corbeaux.

La projection de Métropolis dans une salle obscure, fait office de transition avec le néo-romantisme, aux couleurs beaucoup plus prononcées, avant de conclure sur le troisième thème de l'exposition intitulée "Ecce Homo". Plus que jamais le contexte historique et artistique seront liés, car un grand malaise et une importante douleurs sont palpables, à travers les nombreuses toiles et dessins exposés, n'illustrant jamais explicitement des scènes de combats et de mort, mais la souffrance et l'horreur sont plus que jamais bien représentés, dans un contexte historique assez dramatique pour l'Allemagne, qui connaitra la montée du nazisme.

Malgré une scénographie plus que simpliste, les thèmes de l'exposition "de L'Allemagne", sont suffisamment bien traités pour y ressentir un lien profond entre l'histoire et l'art, avec des inspirations évoluant sans cesse en un siècle, de l'antique au médiéval, avant de laisser place malheureusement aux horreurs de la guerre.


Otto Dix, Assaut sous les gaz.
J'ai aimé : 
- Diversité des thèmes traités, diversités des styles pour chaque thème.
- Beaucoup d'espace.
- Lien fort avec l'histoire souligné.
- Une dernière partie saisissante.

J'ai moins aimé : 
-Sans audioguide, peu d'informations.
-Scènographie très, très classique.
-Partie cinématographique anecdotique.

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